Sélection Nationale pour le Programme
Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) pour
l’année 1998. Projet n° 1954.
Titre : Constitution
d’un référentiel basé sur une méthode d’analyse et de recherche de
l’intégration des émotions ( MARIE) ( 1998).
RESUME DU PROJET
La maladie d’Alzheimer (MA) est une pathologie
neurodégénérative qui ne touche que l’homme. Le traitement n’est pas curatif
mais freinateur. Elle conduit à une mort neuronale inexorable qui débute dans
l’hippocampe pour s’étendre progressivement à l’ensemble du cortex. Le
diagnostic est d’autant plus incertain que le patient est vu au début de
maladie qui débute par des troubles de la mémoire antérograde. Cependant, bien
que la mémoire dépende pour partie de l’hippocampe, elle n’est en rien
spécifique de la MA.
L’hippocampe est impliqué dans le comportement,
la mémoire et les émotions. Aussi, l’association d’un déficit fonctionnel de la
mémoire et des émotions serait plus spécifique de la MA autorisant un
diagnostique plus spécifique et plus sensible de la MA à des stades
infra-clinique. L’avantage étant un traitement avant l’apparition des premiers
signes cliniques qui handicapent le sujet avec pour avantages un maintient plus
long au domicile, une moindre dépendance et d’une meilleure qualité de vie.
La version informatique de la Méthode d’Analyse
et de Recherche de l’Intégration des Emotions permet une mesure chiffrée de la
perception visuelle des émotions. Le principe de cet outil et de passer d’une
image A vers une image B, de façon inversement proportionnelle, avec la
création d’un continuum d’images intermédiaires. Pour chacune d’entre elles il
est demandé au sujet de l’associer à l’image d’origine A ou B. Le sujet est
seul face à un écran d’ordinateur qui affiche les images puis enregistre la
réponse et le temps de prise de décision. L’étude d’un échantillon suffisant
conduit à une courbe de Laplace Gauss, avec une moyenne et un écart-type
spécifique de l’émotion et de la population concernée.
Ce test doit impliquer des échantillons
de populations répartis par tranche d’âge de 10 ans. Pour les tranches 50 à 60
ans, 60 à 70 ans et 70 à 80 ans ce test sera associé à des tests mesurant les
fonctions supérieures. Le but étant de
repérer les moyennes et écart-type à l’intérieur de chaques échantillons. Dans
ce cas la perception des émotions serait dépendante ou indépendante de
l’avancée en âge. Enfin, l’altération de la perception visuelle des émotions
serait postérieure, concomitante ou antérieure à l’atteinte cognitive de la MA.
Cette dernière hypothèse permettrait à cet outil un diagnostic de MA à un stade
infra-clinique. De plus, l’association de troubles de la perception des
émotions à des troubles de la mémoire et de serait d’autant plus spécifiques de
la MA que ces derniers iraient en s’aggravant.
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